Un établissement de crédit et d’aide sociale
L’aigle de Nice provient du Saint Empire Romain Germanique dont dépendait la Maison de Savoie.
Les trois monts symbolisent les monts Alban, Gros et Chauve.
C’est par une ordonnance ( privilège du 13 décembre 1591 ) de l’Infante Catherine d’Autriche, qu’est confié à des " Comités de Bienfaisance ", l’établissement de deux bureaux d’assistance, sous l’autorité de la viguerie du Comté de Nice.
L’un prête de l’argent, l’autre des semences. Cette seconde forme de prêt, dit frumentaire ou granitique a pour but d’aider les paysans dont la récolte n’a pas été suffisamment abondante.
En 1725, Victor Amédée II, alors Roi de Sicile et Duc de Savoie, établit par ordre royal aux deux Monti ( au respectable capital de 40.000 et 12.000 lires ) une dotation exceptionnelle de 3.000 lires pour couvrir l’ampleur des besoins des bureaux d’assistance.
Sous l’Empire, le Préfet DUBOUCHAGE ne disait-il pas que cette forme d’assistance " a résisté au temps et aux orages de la révolution " et demeure très utile.
L’ordonnance signée en 1798 par le Général en Chef Barthélemy JOUBERT, prouve, s’il en était, qu’il ne devrait pas y avoir d’incertitude sur la pérennité du Mont-de-Piété de Nice.
Dès son arrivée au pouvoir en décembre 1848, comme Président de la seconde république, Louis NAPOLEON BONAPARTE, préoccupé de la condition misérable des classes laborieuses, réforme en 1851 les Monts comme établissements d’utilité publique, neuf ans avant le rattachement du Comté de Nice à la France en 1860.
C’est sur ce principe de statut que 266 souscripteurs-fondateurs, dont les noms font aujourd’hui partie intégrante de la vie des niçois, constituèrent la dotation initiale de l’établissement en réunissant une somme de 141.000 francs à laquelle le Gouvernement ajouta 100.000 francs, devenant ainsi un actionnaire au même titre que les donateurs et le Crédit Lyonnais.
Le 18 avril 1891, un décret signé par Sadi CARNOT ratifia le statut du Mont-de-Piété de Nice.
Celui-ci tout d’abord installé dans la vieille ville fit l’acquisition le 21 juillet 1901, des deux bâtiments situés au 43 et 45 rue Gioffredo.
Son activité ne faisant que croître, le service des gages est sans cesse sollicité. En 1913, le problème du stockage demeure préoccupant, au point de refuser, par manque de place, des engagements de linge et d’objets.
En 1920, la première guerre mondiale fait échouer le projet d’agrandissement des locaux; la régression de l’activité des Monts-de-Piété en France ne nécessitait plus une telle extension.
Le 1 janvier 1979, la Caisse entreprend la rénovation et le réaménagement de ses locaux pour faire face aux besoins de ses nouvelles activités bancaires.
Après avoir connu un large rayonnement sur les départements des Alpes-Maritimes, Alpes de Haute-Provence et Hautes-Alpes, le Crédit Municipal de Nice a cédé, le 1 juillet 2006, l’ensemble de son secteur bancaire pour se consacrer entièrement à sa mission première : le prêt sur gages.